Des centaines voire des milliers de Tunisiens à l’étranger n’ont pas pu voter lors des élections législatives des 24, 25 et 26 octobre 2014. La raison invoquée le plus souvent par les responsables des IRIEs est que ces personnes n’étaient pas inscrites sur les listes électorales. Or il s’est avéré, après vérifications, que l’écrasante majorité d’entres-elles avaient effectué les démarches nécessaires et se sont inscrites sur les listes. La plupart d’entres elles avaient d’ailleurs voté en octobre 2011. Ce qui est en cause c’est l’opacité avec laquelle ont été organisées les listes électorales et leur répartition entre les différents bureaux de vote. Et pourtant la société civile tunisienne et les associations de tunisiens à l’étranger n’ont cessé d’alerter l’ISIE depuis fort longtemps. Le résultat est malheureusement là : de très nombreux tunisien-ne-s à l’étranger ont été privé-e-s de leur droit de vote. Cela est d’autant plus inacceptable que les tunisien-ne-s étaient appelé-e-s à élire leurs députés pour la première élection démocratique et pluraliste que connait le pays.
La plupart des tunisien-ne-s à l’étranger et tout particulièrement ceux et celles qui agissent dans les associations de la société civile invitent l’ISIE à mettre tout en œuvre, dans le cadre de ses prérogatives, pour remédier rapidement à cette situation et trouver la solution la plus adéquate pour que les tunisien-ne-s qui ont été injustement privé-e-s de leur droit d’électeurs aux législatives puissent recouvrer ce droit pour les élections présidentielles du mois de novembre 2014.
- Nous demandons la réalisation d’un Audit indépendant sur l’opération électorale à l’étranger (désignations des Iries, inscriptions des électeurs, listes électorales, sélection des membres des bureaux, communication etc..)
- Nous demandons d’urgence à l’ISIE de décider, la réouverture exceptionnelle des registres d’inscriptions à l’étranger afin de rétablir les citoyens dans leurs droits aux votes aux élections présidentielles du 23 novembre et du 25 décembre 2014.
- Nous appelons le Quartet des organisations qui supervisent le Dialogue national et les organisations de la société civile en Tunisie à appuyer cette demande auprès de l’ISIE.
Les associations des tunisiens à l’étranger
Comité pour le respect des libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie – CRLDHT
Comité des Immigrés Tunisiens d’Italie – Milan
Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens – UTIT
Fédération des Tunisiens Citoyens des Deux Rives – FTCR
Association des Tunisiens du Nord – Lille
Association Démocratique des Tunisiens en France – ADTF
Association Vérité et Justice pour Farhat Hached – VJFH
Dynamique Citoyenne
Union des Tunisiens pour une action Citoyenne UTAC
Réseau Euro-Maghrébin Citoyenneté et Culture
Association interculturelle de production, de diffusion, de documentations audiovisuelles
Collectif 3 C
Arts et Cultures des Deux Rives – ACDR
Association des Tunisiens du Maine et Loire – ATML
Association Filigrane
Younga – Solidaires
IMAGE-COM
Union des Tunisiens Sarthois
Cap-Med Marseille
Association Zembra
UCDR – Nîmes
Association des Tunisiens en France – ATF
ATF-13
ATF-VAR
ATF-Charente
ATF-Nord
ATF-Haute Save
ALIF’S
IDEAL-92
Espace Farabi
ATF-Haute Garonne
Solidarité Jasmin Aix-En Provence/Marseille
Association Echanges Solidaires PACA-Tunisie
Méditerranée Culture Solidaire
Association Engagement Citoyen
Le Mouvement Citoyen des Tunisiens en France – MTCF
Association Tunisie Culture et Solidarité
Démocratie et Veille Citoyenne – Nice
Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie (CVDTunisie) – Belgique
Associazione PONTES Italie
Associazione PONTES Toscana
Associazione PONTES Marche
Association Des Tunisiens de Suisse – ATS
Association PHET (Passerelles Humanitaires Europe-Tunisie) Bruxelles
Coordination des Assises de l’Immigration Tunisienne – CAIT
Tunisian Bridge Foudation e.V – Allemagne
Observatoire Tunisiens de la Justice et de la Démocratie à Genève
Jasmin Tunisie Liberté Démocratie – Toulouse