Il y a un an, jour pour jour, nous apprenions l’assassinat de l’avocat et opposant politique Chokri Belaïd. Toute la Tunisie sembra alors dans un choc et une indignation sans précédent. L’émotion était telle que ses funérailles ont rassemblé le plus grand cortège jamais observé en Tunisie.
A Toulouse, l’association JTLD avait appelé à descendre dans la rue:
Hier, le ministre de l’Intérieur a informé de la capture et l’assassinat de son tueur présumé Gadhgadhi mais les tunisiens restent sceptiques face à un manque d’informations et de précisions sur l’enquête de ce meurtre. En effet, lors des affrontements de Raoued, toutes les personnes ont été tuées par les forces spéciales, ce qui ne laisse aucune information sur les commanditaires du meurtre. Toute la vérité doit être divulguée à sa famille et aux tunisens.
Chokri Belaïd restera pour toujours une icône de l’opposition dans la Tunisie post-révolution, un martyr qui a tant donné pour son pays et une source d’inspiration pour toutes les générations.
Nous voulions rappeler quelques une de ses phrases pleines de sens.
« La liberté n’a de sens que structurée autour de sa valeur centrale, et cette valeur réside dans le respect de la diversité et le droit de chacun à la différence. Tel droit va de pair avec les libertés de pensée, d’expression, de conscience et de croyance et la liberté d’accès à l’information, mais aussi la liberté de la recherche universitaire et bien plus importante encore: la liberté de création. »
« Qu’ils se souviennent que ce pays nous a donné Mohamed Ben Arfa Al-Ouirghimmi, qui a interdit l’esclavage il y a plus de 500 cents ans, avant les Anglais et les Américains entre autres. Ce pays a été le premier dans le monde arabe à adopter une constitution civile. Ce pays nous a donné le plus grand mouvement d’émancipation et de lumières. Ce pays nous a donné Cheikh Mohamed Abdelaziz Djaït, issu de la Zitouna; et qui était à l’origine du Code du Statut Personnel. C’est ce même pays qui nous a donné Taher Haddad et tant de dynamisme intellectuel. »
« Ce pays n’a pour manne de richesse que le capital de l’intelligence humaine.