Accueil > Actions > Débat inter-partis #1 pour les élections législatives tunisiennes

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La Tunisie connaît une étape cruciale dans le processus démocratique. En effet, les élections législatives se dérouleront du 24 au 26 octobre pour les Tunisiens à l’étranger et le 26 octobre en Tunisie.

Pour cela, l’association Jasmin Tunisie Liberté & Démocratie a pris contact avec les différents partis et listes indépendantes qui se présentent pour ces élections pour la circonscription France Sud, afin d’organiser des débats politiques.

Un 1er débat a donc été organisé le 11 octobre à 19h à la salle Castelbou à Toulouse, en présence de :

  • M. Naoufel amri, tête de liste du Courant Démocrate (Tayar Dimocrati) – Liste N°1
  • M. Issam Ayari, tête de liste du Congrès Pour la République CPR (Al Motamar) – Liste N°7
  • Mme Karima Souid, tête de liste de l’Union Pour la Tunisie UPT – Liste N°9
  • M. Meki Ben Younes, tête de liste d’Ettakatol – Liste N°10

Mme Sonia Hassine, tête de liste du Front Populaire (Jabha Chaabya) – Liste N°12 ainsi que M. Chekib Ghalleb, tête de liste du Mouvement Destourien (Al7araka Doustouria) – Liste N°18 se sont désistés à la dernière minute à cause de problèmes de trains.

Le débat a débuté par une présentation de l’association et une explication des règles garantissant la transparence et l’égalité du temps de parole de chacun; par la présidente Jihène Saadi.

Plusieurs thèmes ont été abordés avec une question posée par JTLD puis une session de questions / réponses avec le public.

Voici la vidéo complète de ce débat:

Tunisiens Résidant à l’Etranger

Question JTLD

Quelles mesures prévoyez-vous pour les TRE ?

Réponses des partis

Ettakatol axe sa réponse sur l’organisation de l’administration en ce qui concerne la douane via une surveillance par caméra résoudre le problème de la corruption. Il évoque les problèmes rencontrés par les Tunisiens pour se déplacer vers les consulats pour les formalités administratives et la nécessité de les faire via internet. Il parle aussi de la promotion de la culture tunisienne en Europe, l’importance de l’apprentissage de l’arabe ainsi que la révision des tarifs des billets d’avion et de bateau vers la Tunisie.

Le CPR rappelle que les tunisiens représentent 320000 en ce qui concerne la circonscription France Sud, répartis en 5 zones consulaires. Il évoque la nécessité de la mise à jour des infrastructures de transport en donnant pour exemple l’aéroport de Tabarka, très mal exploité à cause du manque de lignes de bus pour que les TRE rentrent chez eux. Il propose de même l’amélioration de l’activité portuaire à Zarzis ainsi qu’une ambassade électronique afin de faciliter les démarches administratives. Enfin, il évoque l’accueil des étudiants tunisiens et le brain sourcing pour la Tunisie.

Le Courant Démocrate, quant à lui, met le focus sur 10 mesures retenues parmi les 20 travaillées par le parti, réparties sur 3 volets : social, administratif et économique. Il évoque les problèmes de la douane et parle de la création de guichets d’information dans les ports, aéroports, points de passage terrestres etc, la mise en place de personnes contrôlant le bon fonctionnement rattachées à l’OTE et l’explication du métier de douanier. Il insiste sur la nécessité d’une e-administration pour résoudre les problèmes de distance entre les TRE et les consulats et la création et réactivation des centres culturels à l’étranger.

Le parti UPT rappelle qu’il a consacré 10 pages pour les TRE dans son programme. Il mentionne que la 3ème génération est faiblement répertoriée par les consulats (1/10 personne n’est pas immatriculée). Il aborde les deux droits acquis et constitutionnalisés pour les TRE (droit de vote, éligibilité pour les binationaux). Il propose de rattacher les TRE au ministère des Affaires Etrangères et non à celui des Affaires sociales, comme c’est le cas actuellement, la suppression de l’OTE (Office des Tunisiens à l’Etranger) au profit d’une agence de l’immigration, la création d’un pôle culturel, l’enseignement de la langue arabe avec un enseignement spécifique et adapté, la promotion de l’intégration des compétences tunisiennes de retour, des avantages pour le transfert d’argent et de change, des billets d’avion adaptés (négociation entre les 3 compagnies tunisiennes, l’opensky), une meilleure adaptation du tourisme,  la veille à l’application et à l’équilibre des conventions bilatérales avec la France, la prise en charge des dossiers des retraités tunisiens, des avantages supplémentaires pour les TRE investissant en Tunisie (FCR, douane etc) et l’aide à l’accueil des étudiants.

Session de questions / réponses

Parmi les questions, on trouve celles liées au droit des femmes tunisiennes d’épouser un étranger non-musulman sans qu’il ait besoin de se convertir, les transferts de devise, l’équivalence des diplômes étrangers, le rôle et l’échéance de l’ANC et le HCTE etc

Economie

Question JTLD

Les revendications centrales du soulèvement populaire de décembre 2011 concernaient l’emploi, la justice sociale et l’équité entre toutes les catégories de la population tunisienne. Aujourd’hui, la Tunisie connaît une faible croissance économique, une atonie de l’investissement, un déficit dans les finances publiques, une forte inflation, et bien évidemment des niveaux élevés et persistants du chômage. Quelles sont les mesures concrètes prévues pour réduire le chômage et relancer l’économie ?

Réponses des partis

L’UPT propose une baisse de 4 points en 5 ans pour le taux de chômage, avec une priorité pour les femmes, jeunes diplômés et défavorisés, la réforme de l’administration, le développement du poids des petites et moyennes entreprises, un meilleur suivi des chômeurs, la diminution de la période de chômage au profit de stages dans l’entreprise, la création d’un observatoire des métiers et compétences, la garantie de l’égalité des chances, un programme d’information spécifique sur les outils d’embauche à destination des zones rurales, de nouvelles formes de contrats de travail et de stages, d’atteindre 1% du PIB en 2019 pour le financement des stages primo-accédant au marché de l’emploi, un pacte d’intégration dans l’entreprise, un stage de 2 ans à l’entreprise avec un salaire au moins égal au SMIG à la charge de l’Etat, une prise en charge des frais de formation complémentaires si l’entreprise s’engage à embaucher le stagiaire, un pacte d’emploi des compétences à destination des non-ingénieurs, une formation aux langues et technologies de l’information de 720h, une année de stage des jeunes choisis par l’entreprise avec promesse d’embauche de 400h, prise en charge de l’Etat du salaire et des charges sur 5 ans,  un pacte d’emploi solidaire, une brigade anti évasion fiscale et anti contre-bande pour renflouer les caisses de l’Etat…

Concernant la fiscalité, l’UPT rappelle que le système fiscal date des années 60 et qu’il y a 1.5 millions de personnes dans l’inégalité qui ne paient rien. Il propose de sortir du forfaitaire et de passer à un mode fiscal réel, sans passage par une loi entrainant une baisse pour les petits revenus et une augmentation du pouvoir d’achat, de sortir de la précarité pour un droit à la retraite et à la couverture sociale et faire face à l’évasion fiscale qui représente 20% (ce qui correspond à 15 000 emplois en plus).

La tête de liste du Courant Démocrate a dû se retirer du débat (départ à Lyon). Il a indiqué que le programme se trouve sur internet.

Le CPR propose d’imposer des règles de bonne gouvernance et de remplacer les contrats par des institutions des appels d’offres (une 40aine de grands projets référencés comme l’aéroport d’Ennfidha, une autoroute Tunis – Sidi Bouzid – Kasserine – Gafsa, l’amélioration de l’infrastructure, la restructuration des services publics etc). Il indique la volonté d’investir dans les énergies renouvenables (cible à 10% sur 5 ans) avec une non privatisation de la STEG, la réforme foncière avec un tribunal foncier.

Ettakatol parle de moderniser l’administration, vaincre la corruption, généraliser la gestion par objectifs, assurer la décentralisation au niveau du découpage administratif pour gérer les entreprises, créer un marché parallèle et développer les infrastructures routières.

Pause

Après ces deux premiers thèmes, une pause a été proposée; suite à laquelle M. Meki Ben Younes s’est retiré de la table pour cause de stress. Après l’approbation des organisateurs et du public, il a été remplacé par M. Wahbi Jomaa.

Session de questions / réponses

Les questions du public ont porté sur le financement du projet d’eau profonde d’Ennfidha, l’open sky, les investissements des étrangers et des TRE en Tunisie etc

Sécurité

Question JTLD

Les Tunisiens sont aujourd’hui confrontés à une menace extrémiste venant aussi bien de l’extérieur (notamment les menaces formulées par l’Etat Islamique, menaces sur la frontière libyo-tunisienne etc) que de l’intérieur (les assassinats du Chaâmbi..). Quelles décisions seraient prises pour rassurer les Tunisiens et garantir leur sécurité ?

Réponses des partis

Le CPR propose la création d’un pôle de renseignements pour les réseaux de crimes organisés comme priorité.

L’UPT rappelle la nécessité de moyens logistiques importants pour les militaires et le ministère de l’intérieur et propose un pôle de renseignements ainsi que la mise en place de police de proximité.

Ettakatol propose une agence nationale de renseignements fédérant l’armée, la gendarmerie et la police et de capitaliser sur l’expérience algérienne dans la lutte anti-terroriste. Il rappelle la dépendance de la Tunisie concernant le matériel de sécurité

Session de questions / réponses

Les questions ont porté sur le moyen de garantir la sécurité des tunisiens à l’étranger, notamment les clandestins, le silence concernant les otages en Libye (Sofien Chourabi et Nadhir Guetari) ou encore le jeune Tunisien tué en France, les ressortissants qui rentrent du djihad de Syrie.

Justice

Question JTLD

La justice transitionnelle n’a pas été mise en place depuis la révolution avec pour conséquence le retour de figures de l’ancien régime sur la scène politique. Certains même se présentent aux élections. Est-ce que la justice transitionnelle va être mise en place par votre parti ?

Réponses des partis

L’UPT rappelle la déception pendant ces 3 ans sur la justice transitionenlle, grande absente du processus démocratique et la création d’un comité verité & dignité pour investiguer sur les différents crimes et prendre en charge les victimes. Il s’agit d’une commission de 15 membres présidée par Sihem Ben Sedrine et qui commencera ses travaux au 1er décembre 2014. Il mentionne que parmi les ex-RCD, il y a des assassins, des voyous mais aussi des ciotyens et qu’il faut juger les personnes et non les 2 millions de citoyens dont certains n’ayant pas de responsabilité. Il pointe le manque de volonté politique concernant la justice transitionnelle.

Il avoue que Massar s’est abstenu lors du vote pour la loi 15.

Ettakatol rappelle qu’il faut parler plutôt de procès de personnes ayant eu des responsabilités politiques. Il indique que l’instance vérité arrive d’une manière tardive et qu’il vaut mieux qu’elle travaille dans l’ombre médiatique et la sérénité. Concernant le retour des figures du RCD, il rappelle le travail de certains pour favoriser ce retour et évoque l’article 167 (ex article 15). Il rappelle que dans les pays de l’Europe de l’Est, il y a eu pire que cet article, et ce avec la validation de la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Pour résumer, la loi électorale a été votée et ce sera le peuple qui décidera.

Le CPR rappelle qu’ils avaient proposé 3 ans pour l’écriture de la constitution et que ça a bien duré 3 ans, qu’ils font partie de l’instance Vérité & Diginité avec Sihem Ben Sedrine et insiste sur l’importance de la loi15 sur l’immunisation de la révolution, qui n’est pas passée à une voix près. Il rappelle que la justice bénéficie simplement de 1.4% du budget national au lieu de 5%-6% idéalement et qu’il faut élire les juges par l’Assemblée des Représentants du Peuple avec des critères d’ancienneté pour la Cour de Cassation et par les conseils régionaux pour la Cour d’Appel.

Il propose la création de chambres de tribunal administratif de 1ère instance ailleurs qu’à Tunis dans les régions.

Session de questions / réponses

Les réactions du public étaient autour de la responsabilité des députés pour le non passage de l’article 15, du danger des ex-RCD et la révision du code pénal.

Education / Culture / Santé

Question JTLD

Etant donné le timing, JTLD a proposé plutôt une session de questions / réponses avec le public pour permettre au maximum de personnes de participer.

Session de questions / réponses

Le public a évoqué les problèmes de tourisme de masse, l’écologie, la gestion des déchets et les gaz de schistes.