Accueil > Actions > Mission humanitaire dans le village de Meknassy – Sidi Bouzid

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  • Mabrouka et Rebaia

Mabrouka et Rebaia se trouvent dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, gouvernorat du centre-ouest tunisien qui comme ses voisins (Kasserine, Siliana, Gafsa et Gabès) continue aujourd’hui de souffrir d’un développement socioéconomique faible dû à son exclusion des budgets de l’état, de la détérioration de l’habitat et des infrastructures quand elles existent (systèmes de distribution de l’eau, écoles, structures de soins…), de conditions climatiques pénibles imputant sur la scolarisation des enfants et sur les échanges des habitants avec l’extérieur, d’une situation sanitaire alarmante et d’un taux de chômage très élevé surtout parmi la jeune génération souvent diplômée. La révolution tunisienne a d’ailleurs trouvé son berceau dans cette région, particulièrement dans le gouvernorat de Sidi Bouzid et nous pouvons imaginer le pourquoi du comment.

Mabrouka et Rebaia sont 2 zones rurales voisines, avec des frontières juxtaposées, mais aux interrelations limitées. Ces relations réduites sont probablement dues au manque d’infrastructures et de moyens (routes détériorées et absence de moyens de locomotion, de même que de moyens financiers) qui pourraient faciliter la communication et l’entraide entre habitants, éléments essentiels à une (sur)vie plus digne dans ces zones désertiques où toute nécessité de base manque.

Mabrouka est un village rural, de 1100 habitants, de la délégation de Meknassy (22617 habitants en 2004)*, où les habitants sont regroupés autour d’une place centrale, d’une mosquée, d’un épicier, d’une école primaire et d’un dispensaire, bien que l’ensemble de ces infrastructures soit dans un état souvent assez délabré. Rebaia est un regroupement rural dispersé qui compte 2000 habitants en moyenne et appartient à la délégation de Menzel Bouzaïane (23668 habitants en 2004)*. En plus de ses habitats dispersés, Rebaia ne dispose que d’une école primaire, laquelle se trouve également dans un état délabré. Mabrouka comme Rebaia se trouvent isolées dans ce Rif tunisien profond, avec pour seul accès une petite portion de route goudronnée pour Mabrouka, mais qui s’arrête très vite pour céder la place à des chemins ruraux non aménagés, reliant Mabrouka à Rebaia. Rebaia ne dispose que de chemins ruraux non aménagés et d’un projet de réaménagement d’un tronçon de 1,5 kms de la route qui date de 1995 que les villageois sont obligés d’emprunter à dos d’âne ou sur charrettes quand ils en ont les moyens, chemins qui restent non praticables en périodes de pluies. Mabrouka et Rebaia se trouvent à une dizaine de kilomètres de la ville la plus proche, Meknassy.

Bien que faisant partie, administrativement, de la délégation de Menzel Bouzaïane, Rebaia est géographiquement très isolées des autres agglomérations de Menzel Bouzaïane, alors qu’elle présente des frontières communes avec le village de Mabrouka, de la délégation de Meknassy.

  • Projet d’aide au développement Mabrouka – Rebaia :

Le projet Mabrouka – Rebaia est né de ce constat de proximité géographique des 2 localités, et de l’observation de la forte implication d’un groupe d’habitants aussi bien de Mabrouka que de Rebaia dans le développement de leurs localités respectives, malgré le peu de moyens dont ils disposent. Au-delà de l’implication de la société civile, des associations locales essaient d’opérer sur terrain. Associations caritatives et société civile locales se sont par ailleurs regroupées dans le cadre des 2 associations locales de développement et actions sociales de Meknassy et de Menzel Bouzaïane, qui comptent de plus, dans leurs rangs, des représentants locaux des délégations (maires, etc.) ainsi que plusieurs corps de métier et professionnels (géologues, médecins, etc.).

Nous avons convenu avec l’ensemble des partenaires d’essayer d’avancer, ensemble, sur le développement des 2 délégations de Meknassy et de Menzel Bouzaïane, particulièrement dans les villages de Rebaia et de Mabrouka qui ne semblent pas encore concernés par un plan de développement spécifique. Lors de notre expédition de terrain du mois d’octobre 2012, nous avons par ailleurs pu rencontrer l’équipe de Meknassy, ainsi que des habitants et l’équipe de l’école de Rebaia, qui nous ont aidés à réaliser ce premier état des lieux.

3  besoins nous semblent prioritaires après cette 1ère expédition, lesquels ont par ailleurs été exprimés par la population :

  • Le premier besoin concerne le dispensaire de Mabrouka. Il s’agit d’un dispensaire dans un état des plus délabrés. Le bâtiment est en piteux état, il est à refaire par endroit, et très certainement à repeindre en entier. Les locaux sont vides, les instruments de soin peu ou pas existants, les médicaments quasi-absents. Les tables d’examen du médecin et de la sage-femme sont imprégnées des traces de transpiration et de sang, difficiles à faire partir depuis le temps que ces équipements sont utilisés et usés. L’infirmière du dispensaire fait de son mieux pour maintenir un état de propreté minimale, mais il reste beaucoup à faire, notamment au niveau des sanitaires qui étaient bouchées lors de notre passage.

L’idée ici est d’aider à la restauration de ce dispensaire, unique point de santé disponible à Mabrouka et aux alentours, plus accessible pour les habitants que l’hôpital de Meknassy.

L’aide au développement de cette première structure de soins devra se faire en partenariat avec les autorités sanitaires locales, qui apporteront leur savoir-faire et les moyens dont ils peuvent disposer. Une fois le dispensaire restauré, nous avons prévu, dans le présent projet, d’en faire bénéficier également la localité de Rebaia, notamment en essayant d’en faciliter l’accès par un moyen de transport lequel pourrait être collectif, et aurait pour mission, par exemple, de récupérer périodiquement à un point de rassemblement les personnes qui souhaitent se rendre au dispensaire pour consultation. Il est également envisagé de faire le point avec avec les autorités de tutelle sur les possibilités de réaménagement de la route reliant Mabrouka à Rebaia afin de faciliter l’accès à ce point santé. La mise en place de ce véhicule utilitaire pourrait par ailleurs être utile aux habitants pour leurs déplacements vers la ville la plus proche, par exemple les jours de marché.

  • Le 2ème besoin concerne la réhabilitation et l’équipement des 2 écoles de Mabrouka et Rebaia.

L’école de Mabrouka a besoin d’une classe préparatoire pour les enfants. Le besoin est de construire et d’équiper cette salle. Le 2ème besoin sera de réparer les sanitaires et de développer une bibliothèque pour les enfants.

L’école de Rebaia, au-delà du besoin en classe préparatoire, parait être dans un état plus délabré, avec besoin de renouveler les équipements, de finir la construction de la clôture de l’école dont le chantier entamé par les parents d’élèves s’est arrêté faute de moyens, de réparer les fenêtres des salles de classes, de disposer d’une eau potable, d’une bibliothèque convenable, d’aménager une salle de repos nécessaire pour les enfants qui ne peuvent pas rentrer chez eux entre les heures de classe vues les distances importantes à parcourir, de finir la construction des sanitaires entamée par les parents d’élèves, de disposer d’une route praticable surtout en hiver et d’équiper en informatique.

  • Le 3ème besoin concerne l’emploi. De très nombreux diplômés et non diplômés, jeunes et moins jeunes, se trouvent dans ces 2 localités. Ils sont désabusés et ne voient pas d’issue à leur avenir professionnel. Les pères de famille sont souvent propriétaires de terres agricoles mais refusent souvent de les céder à leurs enfants pour les travailler, et/ou en louer une partie, par peur de perdre leurs biens. Par ailleurs, les jeunes manquent de ressources financières pour pouvoir travailler ces terres. Couplé à cela le manque d’eau potable et les coûts non négligeables d’un forage.