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Pour un Conseil National des Tunisiens-nnes à l’Etranger autonome et représentatif de la société civile tunisienne à l’étranger 

 Après une multitude de réunions et de débats sur le Conseil National des Tunisiens à l’Etranger dont, en dernier deux réunions des associations des migrants tunisiens avec des députés à l’A.R.P, le 04/06/2016 et le 11/07/2016 à l’A.R.P à l’initiative des commissions en charge de ce dossier, de l’administration et des forces militaires et celle des tunisiens à l’étranger, il apparaît que les craintes que nos associations ont exprimé sont réelles de voir le futur Conseil dépourvu de toute autonomie.Ainsi le communiqué de la commission de l’administration et des forces militaires n’évoque même pas cette revendication d’autonomie alors que la quasi-unanimité de nos associations n’ont cessé de répéter que la présence des 18 députés des Tunisiens-es à l’étranger au sein du Conseil est incompatible avec son autonomie et que les dits députés ne peuvent être membres de ce conseil consultatif avec droit de vote pour y émettre des avis sur lesquels ils auront à légiférer par la suite.La présence de tous les députés représentant les Tunisiens à l’étranger au sein du conseil avec voix délibérative en ferait un exemple unique dans son genre. Il n’y en a pas d’autres à notre connaissance et aucune des instances consultatives créées par la nouvelle constitution ne prévoit en son sein de députés.En revanche, les associations doivent constituer le centre de gravité du conseil et nous proposons qu’ils représentent les deux tiers du C.N.T.E pour qu’ils puissent exprimer le vécu réel des Tunisiens à l’étranger,En effet ce sont les associations qui vivent la réalité des Tunisiens à l’étranger au quotidien et qui défendent agissent pour qu’ils accèdent effectivement à la citoyenneté et à l’égalité des droits avec les citoyens du pays de résidence et luttent contre toutes les formes de racisme et de xénophobie.Toutes les catégories sociales, professionnelles, générationnelles, les femmes, les jeunes et les retraités doivent y être représentés.Alors que le gouvernement ESSID et le Ministère des Affaires sociales ont fait évoluer le premier projet de loi en acceptant que le Conseil national soit présidé par un des représentants des associations des Tunisiens à l’étranger et que les représentants des ministères n’aient plus le droit de vote, voilà que des députés, lors de la dernière réunion et en particulier certains de l’immigration défendent bec et ongle la présence des 18 députés avec droit de vote.De plus, nous ne comprenons pas pour quelles raisons les députés des Tunisiens à l’étranger disposeraient d’un statut particulier au sein de ce conseil, La seule réponse est que certains partis et beaucoup de leurs députés à l’ARP:* s’attachent à interférer dans la composition du CNTE et lui refusent toute autonomie.
* estiment que les Tunisiens à l’étranger sont incapables d’administrer seuls ce conseil puis qu’ils sont si attachés à mettre ce conseil sous leur tutelle.Il devient ainsi clair que certaines forces refusent le consensus quasi-général sur les grands principes qui doivent gouverner ce conseil et sa composition et qu’ils veulent politiser une instance que nous croyons devoir être indépendante pour être représentative de la société civile des tunisiens à l’étranger.Toute tentative qui vise à noyer les représentants des associations dans un ensemble large n’est qu’une façon de marginaliser le mouvement associatif immigré tunisien dont la présence ne peut être symbolique. Elle aboutira à l’échec de ce conseil. Les associations ne peuvent accepter d’être confinées à jouer les faire valoir.Les associations et les militantes et les militants non-organisés signataires demandent :

  • De consacrer l’autonomie effective du CNTE (composition, fonctionnement et compétences)
  • D’augmenter le nombre des associations membres du conseil pour assurer et garantir la diversité démographique, géographique, générationnelle et thématique du tissu associatif des tunisiens à l’étranger
  • D’éviter à ce conseil le même sort que le conseil créé par le gouvernement Ben ALI en 1990
  • D’ajourner le vote sur le projet dans sa version actuelle faute de quoi, il ne serait qu’un gadget sans ambition pour associer réellement les tunisiens résidents à l’étranger et objet d’instrumentalisation politique.

Les premiers signataires

  • Mohamed-Lakhdar ELLALA, Président de l’Association des Tunisiens en France – Bureau National
  • Béchir Gharbi, Président de l’ATF-Haute Savoie
  • Mohamed Smida, Président de l’ATF-Nord
  • Rabeh ARFAOUI, Membre du Bureau d’IDEAL-92
  • Rania MAJDOUB, Secrétaire Générale de l’Espace Fârâbî
  • Mohez Ellala, Secrétaire Général ATF-75
  • Ahmed ZIED, Président «Pont méditerranéen de Solidarité», Montpellier ;
  • Kamel Yousfi, Président de l’association “Jasmin solidarité Aix en Provence Marseille”
  • Mohamed Majjati, Président de l’ATF-Var
  • Mme Sonia Hassine, Président de l’ATF-Haute Garonne
  • Taoufik Karbia, Vice-Président de l’association ALIF’S
  • Noureddine Snoussi, Président du réseau REMCC
  • Adel TRABELSI, Président de l’ATF-Bouches du Rhône
  • Mohamed Ben Khaled, Président de l’ATF-Aquitaine
  • Ezzedine Bouachir, Secrétaire Général de l’association IDEAL,
  • Issam Zaïri , Président de l’Association Sportive de Toulon
  • Chaker Kablouti, Président de l’ATF-Charente
  • Mounir Ouri, Président de l’Association échange solidaire PACA-Tunisie
  • Sliman Shahdi, Méditerranée Cultures Solidaires, Marseille
  • Lotfi Hamrouni, Association des démocrates tunisiens du BENELUX
  • Hédi SAIDI Président JISR
  • Farouk KHALDI, Président Union des Tunisiens de l’Est
  • Hédi Ben KRAIEM, Président, Citoyens des deux rives sud-ouest
  • Jalel Matri President de l’association Le Pont Genève
  • Jihène SAADI, Présidente de l’association Jasmin Tunisie Liberté & Démocratie
  • Mohamed MAKNI société civile Grenoble

Personnalités:

  • Souilhi Brahim, militants Tunisien à Nantes
  • Noureddine Jouini, Professeur, université Paris 13
  • Chérif Ferjani, Universitaire, Lyon
  • Amine Dammak, enseignant chercheur
  • Noureddine Najar, Banquier retraite – militant politique
  • Hassen Slama , Universitaire , Italie.